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2014 et 2015

- Visite 2014
- Visite 2015


Visites de 2014

Avril:      Pour notre première visite de l'année nous nous sommes rendus à Alba-la-Romaine. Accueilli par la propriétaire des lieux, mais c'est avec un guide historien, Philippe Abbé, que nous avons découvert l'histoire de ce château.

Le château

     Dominant le village d'Alba la Romaine, le château est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1939.
     Au 11ème siècle, les évêques de Viviers construisent un donjon quadrangulaire, autour duquel la population se regroupe, formant le premier castrum.

     Différentes seigneuries se succèdent et participent chacune à l'évolution du château.

     La famille d'APS depuis le 11ème siècle. En 1250 Aps était une baronnie.

     La famille des DEUX-CHIENS règne à partir du 13ème siècle. Leur nom provient suite à un don de l'évêque de Viviers qui offre à cette famille 2 chiens en retour d'un hommage. En 1281, Pons II de Deux-Chiens accorde une charte aux habitants d'Aps, mais ce dernier meurt sans héritier mâle, le château revient à Giraud Adhémar, ayant épousé sa nièce Blonde de Deux-Chiens en 1272.



     La famille ADHEMAR de Grignan (Giraud d'Adhémar de père en fils) règne de 1284 à 1568. Entre le 13ème et le 15ème siècle, le donjon devient château fort, toujours fondé sur le dyke volcanique. Au 15ème siècle est construite au-delà du dyke en lieu et place du château neuf. Les Adhémar continuent l'œuvre des Deux-Chiens. Mais à la mort de Louis Adhémar en 1568 la prestigieuse famille s'éteint.
     La famille de la BAUME DE SUZE règne de 1612 à 1668. La baronnie d'Aps revient à Georges de la Baume de Suze en 1612. C'est suite à une querelle entre les Adhémar et les de la Baume de Suze que le château est construit. Louis XIII nomme Georges de la Baume de Suze comte en 1614, il lui octroie davantage de pouvoirs et de moyens financiers. C'est alors que commence la construction du château neuf en 1614. En 1668, Louis François de la Baume de Suze vend la seigneurie à la famille de Montagut.


     La famille de MONTAGUT, dernière famille avant la Révolution, règne de 1668 à 1793. Cette famille à descendance royale vit à Versailles et ne se préoccupe peu des affaires du château. C'est sous les Montagut que le toit du château vieux va s'écrouler, puis c'est la façade Sud et beaucoup plus tard au 20ème siècle c'est la façade Nord qui s'écroule.
     Dès 1779, les habitants d'Aps refusent de s'acquitter de certaines redevances. Ils sont tout de même condamnés à payer, ils se révoltent et pillent le château, brûlent livres et documents, le mobilier est vendu aux enchères. Le 10 août 1785, deux cents personnes envahissent à nouveau le château le saccagent et maltraitent les juge seigneurial. Le château devient un bien communal, il est divisé en sept lots et vendu. La branche des Montagut s'éteint en 1834.



     Le château est racheté en 1869 par un enfant du pays, le docteur Gaillard qui exerce à Lyon et entreprend sa restauration. La façade Sud étant écroulée, il s'inspire de la façade Renaissance Sud du château neuf et va volontairement créer un trompe l'œil afin de faire l'unité entre les deux châteaux.

     Il aménage toutes les salles du premier étage et, au rez-de-chaussée, crée sa salle à manger (le "salon vert") en coupant la cuisine en deux. Il refait également le toit du château neuf. En 1896, la tour primitive septentrionale, en mauvais état, est démontée. Après sa mort en 1904, sans descendance, c'est sa sœur qui hérite. Mariée, elle a un fils, Joseph qui meurt foudroyé en 1913. Elle veut se débarrasser du château et à partir de 1914, commence une succession de propriétaires qui l'utilisera pour leur usage personnel jusqu'en 1974.


Entrée du château avec l'escalier en pierre de Lussas

     En 1975, c'est le Dr FRIMAT Magdeleine qui exerce à Lyon qui achète le château et entreprend sa restauration. De très importants travaux s'imposent : toiture, fenêtres, rez-de-chaussée, 1er et 2ème étage, elle met l'eau et l'électricité. Elle ouvre le château au public, organise des expositions tous les étés et accueille spectacles et séminaires.

     Il est toujours propriété de la famille et c'est sa fille qui nous reçoit.

     Chaque année trois expositions d'arts contemporains et un festival de musique de chambre sont proposés au public


Le site antique

     Arrivées sur le site, les adhérents très attentifs aux commentaires de la guide Caroline, posent pour la traditionnelle photo.



     Il y a deux mille ans, une ville romaine, "Alaba Helviorum", habitée par les Helviens, s'étend dans la plaine d'Alba, au pied du village actuel. On retrouve dans l'Histoire les helviens lors de la conquête romaine de la future Narbonnaise; au 1er siècle avant Jésus-Christ. Alba devient le chef-lieu de le la cité des Helviens. Leur territoire, l'Helvie, correspond au sud du département de l'Ardèche.

     Installée sur une voie de communication reliant la vallée du Rhône au Massif central, la ville antique s'étend sur 30 hectares, à l'heure actuelle une quinzaine d'hectares a été mis à jour. Ces limites sont marquées par des nécropoles et des sanctuaires.

     C'est en travaillant leurs terres que les vignerons ont mis à jour des pierres de taille, des colonnes, des mosaïques, des conduites de plomb, des fragments de marbre, des monnaies et même des statues de bronze ou de pierre. Mais c'est seulement en 1861 pour que soit attesté l'implantation de la cité antique "Alba Helviorum" dans la plaine d'Alba.

     Les premières recherches scientifiques commencent en 1936 avec le dégagement d’une partie du théâtre par Franck Delarbre, maire de la commune. Elles se poursuivent par le Docteur Jos Jullien qui fait un résumé de la situation. Une deuxième phase est abordée à partir de 1945 avec les Antiquités historiques et le monde universitaire. En 1959, le classement parmi les monuments historiques du théâtre antique d'Alba témoigne du résultat des campagnes de fouille.

Plan de la ville antique
     On entre sur le site par le cardo maximus (cardo: rue orientée nord –sud, et maximus: 1er rue nord-sud tracé dans la ville), il est bordé par ses boutiques.

     Dans ces boutiques ont trouvé des céramiques, des objets en verre, de la métallurgie, des tissus, c'étaient des articles de luxe qui étaient vendus.




     La louve est un outil en fer, une pince, constituée de deux branches amovibles reliées à deux chaînes et un anneau. Elle est utilisée par les carriers et les tailleurs de pierre pour le levage et le transport des blocs de pierre. On insère la partie dentelée de la louve à l'intérieur du trou, ensuite la louve est soulevée par une corde et une poulie.

     Le forum, place publique, lieu où les citoyens se réunissaient pour marchander, traiter les affaires politiques ou économiques.

     Composé de deux espaces, l'area publica et l'area sacra. L'area sacra est composé de deux édifices à portique qui sont construits en enfilade du sud au nord.




     Trois théâtres se sont succédé au même endroit entre le 1er siècle avant Jésus-Christ et le 2ème siècle après Jésus-Christ.

     Le 3ème théâtre avait une capacité de 3 000 places. La particularité du théâtre est d’être traversée par un ruisseau. Lors des représentations le ruisseau était recouvert par la scène. Aujourd'hui il accueille chaque été des manifestations culturelles.

     La "cavea", partie d'un théâtre qui contenait les gradins sur lesquels les spectateurs prenaient place, pour y entrer ils y accédaient par les "vomitorium", porte permettant d'accéder ou de sortir des gradins. Cette partie haute était réservée aux esclaves, aux femmes.

     L"'orchetra" partie basse du théâtre, dans un espace plat, était pour les personnages de haut rang, les plus riches. Ils s'asseyaient sur des fauteuils sculptés en pierre.

     Aujourd’hui, le théâtre accueille chaque été un festival.

Le MuséAl

     Le MuséAl, musée archéologique départemental d'Alba la Romaine. Ouvert en 2013, planté au milieu des vignes et faisant suite à une rue du site antique, nous arrivons devant ce "monument".

     Un velum abrite la terrasse du musée, immense toile tendue par des poteaux, qui protégeait jadis les spectateurs du soleil.



     Dans l'entrée, une magnifique mosaïque trouvée dans une villa, accueille les visiteurs. Face à cette mosaïque, une borne milliaire, du 2ème siècle avec une inscription latine, trouvée entre Aubignas et Le Teil. Une réplique moderne a été mise à la place de l'originale.





     Une immense salle s'ouvre devant nous, magnifique exposition qui présente les collections issues des fouilles, où se côtoie une sélection d'objets archéologiques.

     Anneau votifs, faits d'alliage cuivreux, datant environ de 40 années avant notre ère et 20 années après, près de 600 anneaux ont été trouvés à Bagnols, ce type d'offrande funéraire a une origine gauloise. (Bagnols)



     Croix et rondelles votives en or, de la 2ème moitié du 2ème siècle. Ces offrandes rituelles ont été découvertes, déposées dans des pots en terre cuite. Ils étaient fermés de couvercles et enfouis dans un sanctuaire.

     Les étoiles votives en or à plusieurs branches, datées de la 2ème moitié du 2ème siècle, trouvées dans un site rituel. (Basaltes)

     Ces jetons en os de l'Antiquité, substituts des monnaies pouvaient servir d'offrande funéraire. Ces jetons ont quant à eux été trouvés au théâtre et au Palais.



     Fragments de peigne en os de l'antiquité, trouvé à St Pierre. Dés à jouer, du 2ème siècle au 3ème siècle. Ils sont réalisés en os, ils en existaient en ivoire, en terre cuite ou en métal.

     Navette, palmette, plaquette du 2ème au 3ème siècle. Ces objets venaient décorer des vêtements ou du petit mobilier. La navette servait au tissage.

     Les aiguilles et épingles : la fabrication d'objets en os, appelé tabletterie, semble être locale et parfois même domestique. Ces aiguilles à chas, ces épingles à cheveux sont parfois réalisés en bois de cerf.

     Urne funéraire où se trouvent encore les cendres d’un Romain.



    Ces amphores transportées de l'huile d'olive. Réutilisées à plat pour stocker des produits alimentaires.

     Mosaïque aux poissons d'eau douce, carpes et perches, trouvées dans la salle à manger (triclinium) de la domus.

     Domus : maison particulière de superficie souvent considérable, richement décorée et possédant tous les équipements de confort.




    Lors de notre visite, nous avons pu visiter une toute nouvelle exposition temporaire, intitulé "L'alliage fait la force", elle est consacrée à l'artisanat de la métallurgie dans l' l'Antiquité gallo-romaine.

    Cette statue en bronze de Neptune est à l'origine exposée au musée gallo-romain de Lyon.

    Source :
    Revue archéologique de Narbonnaise de "G.Ayala".
    Année 1990 volume 23
    Site de la ville Alba la Romaine.
    Wikipédia
    Plaquette MuséAl


Visites de 2015

Septembre:
    24 septembre 2015, départ pour une excursion ardéchoise, la destination choisie est "SAINT MONTAN", village de caractère. Le village est classé "Village de Caractère" par le département depuis 1998, une belle récompense pour tous ceux qui ont collaboré à la renaissance d’un bourg abandonné.

Nous sommes accueillis par deux guides très compétents. Cela serait trop long de vous raconter l'historique de ce merveilleux petit village ardéchois. Voilà un résumé très succinct. Nous vous épargnerons l'historique de toute la généalogie qui s'est succédée dans ce bourg.







Le château



    Le Château de Saint-Montan est un site castral de grande ampleur (plus de 2000 m2) occupant le sommet d’une longue serre de calcaire crétacé orientée approximativement Nord-Ouest / sud-est au confluent des ruisseaux du Val Chaud et d’Ellieux, qui forment tous deux des gorges très encaissées. Relativement bien conservé, il présente un plan complexe où se lisent de très nombreux remaniements, mettant en évidence trois états principaux dans son évolution.

    En ce qui concerne la datation, il n’existe pas d’éléments précis. Cependant, la présence à la fois de caractères novateurs par rapport au donjon du 12ème siècle, et de l’aspect globalement archaïque du bâtiment, ainsi que de la rareté et l’étroitesse des ouvertures, incite à placer sa construction dans le courant de la première moitié du 13èmesiècle.

    Un passé plus récent nous apporte de précieux témoignages historiques. II ne fait aucun doute que le développement de Saint- Montan a été influencé par la vie religieuse. En témoignent les très nombreuses églises ou chapelles qui se sont succédées ou superposées.

    Au 11ème siècle va débuter la longue période du Moyen-Age, rythmée par la vie religieuse et la domination seigneuriale. Le château fort, construit sur l’éperon rocheux du rocher de l’Agache, va constituer le point fort du Castrum au cours des siècles qui vont suivre. Cherchant plus de tranquillité et la protection des seigneurs, les habitants de Saint-Montan vont se regrouper près du château à l’intérieur des fortifications.

    Au cours des siècles, influencées par les événements extérieurs de la guerre de cent ans de 1343 à 1446, incursions de bandes de pillards, guerres de religions, des extensions villageoises se construisent à l’intérieur de nouvelles fortifications concentriques autour du château. Après la guerre de cent ans, la misère s’installe dans notre région.

    Partagé entre plusieurs coseigneurs, le château et ses annexes, après les destructions des guerres de religions, connait une désaffection progressive. L’ensemble du Bourg Médiéval reste habité jusque dans les années 1880. Ensuite, l’une après l’autre, les maisons sont abandonnées ; en 1930, seules les rues de la Poterne et Montante au château restent habitées, pour être également désertées après 1950. Chaque propriétaire récupère tuiles, poutres, chevrons, pierres d’encadrement des portes et fenêtres.

    Rapidement, l’ensemble du Bourg Médiéval tombe en ruine. En 1970, il n est plus qu’un amoncellement de pierres et de gravats envahis par les ronces, les lierres et les arbres.

    Le Bourg Médiéval ne doit pas mourir. Début 1970, l’Abbé Pierre ARNAUD fonde l’Association des Amis de Saint-Montan pour assurer la restauration de l’église de Saint-André de Mitroys, inaugurée le 24 octobre 1971. Depuis cette date, l’Association n’a cessé de restaurer les anciennes demeures de notre bourg féodal. 45 ans consacrés à préparer les chantiers avec 9 700 bénévoles et 222 238 heures de travail gratuit : Déboiser, débroussailler, trier les pierres et les stocker, évacuer les remblais, transporter les matériaux sur les lieux de travaux, à l’aide de seaux et à dos d’homme, dans des conditions difficiles par des rues en pentes ou en escaliers. Lors de la visite, nous avons été surpris de l’ampleur et de la qualité des réalisations dans cette partie du patrimoine de cette commune.



L'église San Samonta

    Elle est située à la sortie du village, en direction de Larnas. D’après la légende sur l’emplacement de la seconde demeure de Montanus. C’est en son honneur que fut construite une chapelle. L’édifice actuel est composé de deux parties distinctes : une chapelle du 10èmesiècle et une église romane du 12ème siècle. La petite chapelle a subi quelques petites modifications (fenêtres, porte d’entrée) qui ne dénaturent pas la construction initiale. Elle se compose d’une salle rectangulaire voûtée, suivie à l’Est d’une abside allongée.



L'église Ste Marie-Madeleine

    C’est l’église du centre du village, édifiée au bas du vieux bourg. Elle fut détruite et reconstruite à plusieurs reprises, remaniée pendant trois siècles ; à tel point que l’église primitive avait perdu son intérêt artistique et était trop petite. Elle fut donc démolie en 1856 et reconstruite aussitôt. Les fonds manquèrent à cette édification, ce qui explique la forme inachevée de son clocher qui est resté plat. Elle fut inaugurée en 1864. De l’église primitive, il ne reste que les cloches, un tableau de maître et une inscription gravée (scellée à San Samonta). Son cimetière se trouvait à l’emplacement actuel de la Place du Poussiac.



    Le pigeonnier du Château, juché sur la falaise, au-dessus de l’église de San Samonta.

    Au 11ème siècle va débuter la longue période du Moyen-Age, rythmée par la vie religieuse et la domination seigneuriale. Le château fort, construit sur l’éperon rocheux du rocher de l’Agache, va constituer le point fort du Castrum au cours des siècles qui vont suivre. Cherchant plus de tranquillité et la protection des seigneurs, les habitants de Saint-Montan vont se regrouper près du château à l’intérieur des fortifications.

    Au cours des siècles, influencées par les événements extérieurs de la guerre de cent ans de 1343 à 1446, incursions de bandes de pillards, guerres de religions, des extensions villageoises se construisent à l’intérieur de nouvelles fortifications concentriques autour du château. Après la guerre de cent ans, la misère s’installe dans notre région.

    Partagé entre plusieurs coseigneurs, le château et ses annexes, après les destructions des guerres de religions, connait une désaffection progressive. L’ensemble du Bourg Médiéval reste habité jusque dans les années 1880. Ensuite, l’une après l’autre, les maisons sont abandonnées ; en 1930, seules les rues de la Poterne et Montante au château restent habitées, pour être également désertées après 1950. Chaque propriétaire récupère tuiles, poutres, chevrons, pierres d’encadrement des portes et fenêtres.     Rapidement, l’ensemble du Bourg Médiéval tombe en ruine. En 1970, il n est plus qu’un amoncellement de pierres et de gravats envahis par les ronces, les lierres et les arbres.

    Le Bourg Médiéval ne doit pas mourir. Début 1970, l’Abbé Pierre ARNAUD fonde l’Association des Amis de Saint-Montan pour assurer la restauration de l’église de Saint-André de Mitroys, inaugurée le 24 octobre 1971. Depuis cette date, l’Association n’a cessé de restaurer les anciennes demeures de notre bourg féodal. 45 ans consacrés à préparer les chantiers avec 9 700 bénévoles et 222 238 heures de travail gratuit : Déboiser, débroussailler, trier les pierres et les stocker, évacuer les remblais, transporter les matériaux sur les lieux de travaux, à l’aide de seaux et à dos d’homme, dans des conditions difficiles par des rues en pentes ou en escaliers. Lors de la visite, nous avons été surpris de l’ampleur et de la qualité des réalisations dans cette partie du patrimoine de cette commune.



    Et voilà encore une très bonne journée de passée chez nos voisins ardéchois, qui nous ont présenté leur village.


    Source :
    Wikipédia.
    Site de la mairie de Saint-Montan


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