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LES FOUILLES
DES ENVIRONS

    La commune de Châteauneuf-du-Rhône révèle on le sait, de multiples vestiges préhistoriques et historiques sur l'ensemble de son territoire. Dans cette page nous allons vous présenter les différentes fouilles effectuées dans notre commune et aux alentours.

- Les fouilles à Montélimar en juin 2014
- Les fouilles à Montélimar en novembre 2007
- Les fouilles à la Maladrerie en août 2006
- Les fouilles du chemin La Labre en avril 2006
- Les fouilles à la grotte Mandrin en juillet 2005
- Les fouilles du Palais



Les fouilles à Montélimar en novembre 2007


    Au sud de la ville de Montélimar, le sous-sol est riche en vestiges archéologiques. Nous avons visité le site des fouilles menées par Emmanuel Ferber archéologue, chercheur à l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives).
    Environ 2 000 m2 de bâtiments agricoles ont été étudiés sur le site. Il s’agit d’un vaste domaine agricole qui s’organise en deux parties, une partie habitation, une partie dépendances. Les fouilles ont été réalisées sur la partie dépendances. Emmanuel Ferber suppose que la partie habitation pourrait se trouver à l’ouest du chantier sur une parcelle qui n’a pas été fouillée.


    Les archéologues ont fait des découvertes intéressantes, des fragments de céramiques datant du 2ème ou 3ème siècle, des pièces de monnaie du 3ème ou 4ème siècle et des vestiges de dolium. Les doliums, ces grands vases en terre en partie enterrés servaient à entreposer les réserves de nourriture, grains, huile etc.
    Lors de notre visite, certaines découvertes n’avaient pas encore été expliquées comme des fosses assez profondes avec des piliers enfoncés dans le sol. Emmanuel Ferber formulait une hypothèse : il pourrait s’agir de grands pressoirs à huile ou à raisins.

    L’activité viticole développée par les Romains dans toute la région a été mise en évidence sur le site puisque les chercheurs ont découvert de petits bassins étroits qui ressemblent à des cuves que l’on peut observer à Alba la Romaine.
    Cet article a été réalisé grâce aux explications d’Emmanuel Ferber et nous le remercions de nous avoir reçus sur le site des fouilles.




Les fouilles à la Maladrerie en août 2006


    Le quartier de La Maladrerie a la forme d’un triangle avec au nord le chemin de la Maladrerie, à l’ouest la route départementale 73, dite route de Montélimar. Le troisième côté correspond au chemin de Champblanc.
    C'est à l'emplacement d'un futur lotissement que ces fouilles ont permis la découverte de 43 structures à pierres chauffées datées de la fin de l'âge du Bronze(8ème siècle avant J.C.). C'est le plus grand site de ce type et de cette période connu actuellement en France.

    Elles sont constituées des restes d'un niveau de charbons à un foyer, sur lequel a été déposée une grande quantité de galets provenant de la terrasse du Rhône (entre 100 et 400 kg par structure).
    Ces galets étalés sur le brasier emmagasinaient la chaleur. Leur fonction la plus probable reste la cuisson des aliments de toutes sortes (viandes, poissons, légumes, céréales…) mais une utilisation "artisanale" ne peut être totalement écartée. Ces structures sont disposées sur deux alignements parallèles l'un de 29, regroupées sur 125 m de long en deux ensembles et l'autre de 14, sur 102 m de long divisé aussi en deux séries.
    Tout à côté, d’autres fouilles laissent deviner un mur devant lequel est nettement suggérée une grande pièce (environ 10 m x 5). Des restes de bronze découverts dans un trou attenant font penser à un ancien atelier de fonte qui daterait, à première vue, du 4éme ou 5éme siècle.





Les fouilles du chemin La Labre en avril 2006

    Avant la construction d'un nouveau lotissement, des sondages ayant montré l'existence de sépultures, une campagne de fouilles de sauvetage a été réalisé sur une parcelle de 5000 mètres carrés le long du chemin de la Labre, à Châteauneuf-de-Rhône.

    Les fouilles sur ce site ont été menées par Emmanuel FERBER et Christine RONCO chercheurs à l’INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives.

    Cette nécropole compte au moins 140 sépultures, 62 d’entre elles et 12 fosses contenant des animaux ont été fouillées et étudiées par le groupe de chercheurs.


Amphore découverte au côté des sépultures.
    Le site de la Labre est un exemple typique des nécropoles du Bas-Empire, aux 1er et 2ème siècles de notre ère, avec de nombreux types de tombes.

    Les chercheurs ont ainsi mis au jour, des coffrages de tuiles ou de lauzes de calcaire, des coffrages composites bois et tuiles, des amphores, des cercueils et des fosses à couvercle.

    Il n’existe pas deux coffres identiques.

    Les tuiles sont en bon état et les chercheurs ont pu répertorier différentes signatures d’artisans sur un certain nombre d’entre elles.

    Le mobilier trouvé dans les tombes, bien qu’assez réduit, est très varié : vases ébréchés, vases volontairement brisés avant d’être déposés près du corps, chaussures, pièces de monnaie.

Visite des adhérents de l'association, ainsi que de quelques élus de la municipalité.

    Les dépôts de mobilier funéraire dans les tombes concernent uniquement les hommes. Les femmes n’ont pas droit aux vases mais à des repose-nuque, souvent une grosse pierre qui cale la tête de la défunte.


Présentation du plan de la nécropole
    En 2005, un article paru dans notre bulletin avait répertorié quatre cimetières ou lieux d’inhumation sur le sol de notre Commune, la Labre est donc le cinquième.

    Comme pour le quartier Gournier à Montélimar, il semble que notre terroir de Châteauneuf-du-Rhône ait accueilli les hommes depuis la nuit des temps et nous n’avons peut-être pas fini de découvrir des vestiges des civilisations antiques.







Les fouilles à la grotte Mandrin en juillet 2005

    La grotte Mandrin se trouve sur la rive gauche du Rhône, dans la commune de Malataverne au sud de Montélimar. Elle devrait son nom au célèbre Mandrin, brigand, qui s'y serait caché au 18ème siècle.

    Elle s'ouvre vers le nord. Du haut de ses 245 mètres d'altitude elle domine la plaine d'Allan et de Malataverne. Abri peu profond, les dimensions sont d'environ 13 mètres d'ouverture sur 8 mètres de profondeur et 2 mètres de hauteur.

C'est à l'aide de pinceaux, brosses, grattoirs et sacs plastiques (pour récupérer les petits fragments afin de les étudier plus tard) que les bénévoles effectuent ce travail minutieux.

    Il est vraisemblable que jadis, le porche s'avançait beaucoup plus en raison de la quantité de blocs éboulés formant le talus de la grotte. C'est dans les années 1960 que ce site a été découvert par M. Gaston Etienne, qui trouve des traces humaines datant de l'âge de Bronze, mais c'est vraiment en 1991 que les fouilles ont été reprises, fouilles entreprises par quelques bénévoles, souvent étudiants, dirigées par Yves GIRAUD, responsable du chantier. Depuis 1997, c'est le DrLudovic Slimack (chercheur du CNRS) qui continue la direction des recherches.

    Depuis la grotte de Mandrin ne cesse de livrer ses secrets au monde de la paléontologie. La présence de nombreux ossements de chevaux, de pointes de lances, de racloirs...peuvent faire penser que le site pouvait être un repaire de chasse.

    Les résultats des fouilles avancent assez lentement  car les bénévoles ne sont là que quelques jours par an.

Découverte peut-être d'une dent de cheval







Les fouilles du Palais

      Le quartier du Palais se situe dans la partie ouest de la commune, à 1km 500 au nord du village.

      Depuis de nombreuses années, le site du Palais a attiré un nombre important de "fouilleurs". Dès le 19ème siècle divers compte-rendu sur les fouilles du Palais signalent des découvertes intéressantes sur le passé de notre village. Plusieurs campagnes de fouilles ont été effectuées au cours de ces dernières années : en 1956, lors des travaux d'aménagement du Rhône, en 1986 fouilles par M. Bois, en 1987 par M. Carlier, en 1988 par M. Sarrazin, en 1993 opération menée par Christine Ronco et M. Allimand suite à l'élargissement de la route départementale.

      Les trois dernières campagnes de fouilles ont eu lieu sous la direction de M. Béal, professeur à l'université de Lyon II, avec ses étudiants. Ces fouilles ont permis de mettre à jour les restes d'une grande villa romaine construite entre le 1er et le 4ème siècle, comportant une partie résidentielle luxueuse avec des thermes, trois salles chauffées donnant sur un espace de circulation avec des mosaïques et une partie agricole.

Vue du chantier, on peut voir les murets, les bassins...
    Les bénévoles, munis de seaux et de brosses retirent la terre sur les vestiges.
    C'est en 1988, que cette mosaïque a été mise à jour, elle prouverait la présence de thermes, dans un même temps ils ont mis à jour des caniveaux, des bassins, petits aqueducs, bassins et fonds de piscines ce qui peut faire penser à un établissement thermal.

    Cette mosaïque se trouve actuellement au musée de Saint Romain en Gal pour une remise en état et peut être un jour revenir à Châteauneuf.




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